A propos de l’ouvrage


Les États se doivent de lutter contre toute forme de croyance religieuse et promouvoir une approche rationnelle, scientifique de la connaissance du monde. C’est le prix à payer pour éviter la prolifération des partisans de la terre plate et éviter la perpétuation des massacres entre vrais croyants. Mais qu’est-ce qui est scientifique et ne l’est pas ?

Considération sur les pathologies religieuses – Contra religiones répond à cette question en détail.

Les grandes religions sont en progression. Selon le centre de recherche américain le Pew Research Center, réputé pour ses statistiques démographiques religieuses mondiales, la tendance est générale. D’ici 2050, les musulmans seront 1,5 fois plus nombreux, atteignant 2,76 milliards ou 30% de la population du globe, tandis que les chrétiens progresseront de plus de 30% et représenteront 2,92 milliards d’individus. Hindous et juifs seraient également, d’ici là, plus nombreux, tandis que le bouddhisme verrait la foule de ses adeptes s’amenuiser.

Notre monde se porterait-il mieux avec plus de religieux ? Ceux qui en doute sont nombreux, à l’image de la politologue et ancienne députée à l’Assemblée nationale du Québec Fatima Houda-Pepin : « Ce à quoi nous assistons depuis les dernières décennies, c’est à la montée en puissance d’un nouveau fascisme qui se drape d’une « légitimité religieuse » pour mieux saper les bases de la démocratie. [1] »

[1] «Le siècle des extrémismes religieux», Fatima Houda-Pepin, Journal de Montréal, 1er mai 2019.

Au cœur d’une époque marquée par la recherche de sens et le refus du matérialisme, pour le plus grand bonheur des philosophes, des coaches de vie, voire des gourous, les idéologues ont bien compris le potentiel de cette frange de la population en quête d’une boussole qui non seulement les guide, mais les anime. Instrumentalisant leur religion, quelle qu’elle soit, à des fins politiques et/ou militaires, ils instillent l’intolérance et la haine sans échappatoire possible puisque les religions ne reposent en définitive que sur la « foi », c’est-à-dire sur l’illusion de la connaissance. Illusion contre illusion. Le choc est garanti.

La laïcité ne suffit pas : l’expérience le montre

Dès lors, chacun y va de son remède, avec, au choix, promotion des réflexes identitaires, « islamophobie », antisémitisme et autres formes de haine interhumaine, dont l’existence éclaire une fois encore les dégâts liés aux croyances. Interrogé sur cette question par la télévision suisse, le professeur d’histoire du christianisme Michel Grand Jean mentionnait la « liberté de conscience » comme arme contre le fanatisme religieux.

André Borowski ne s’en contente pas. Formulant dans les dernières pages de son ouvrage la question « Un État peut-il être encore passivement laïque ? », il y répond par la négative : « On suppose que si la séparation est effective, s’il n’y a pas d’incursion, alors la coexistence entre les croyants des diverses confessions entre eux et avec les non-croyants peut bien se dérouler. L’expérience récente montre la fragilité de ces raisonnements (…). Une vraie neutralité religieuse ne peut pas être seulement défensive, en se contentent de limiter l’incursion du religieux sur l’ensemble du champ social. Elle doit s’accompagner d’une défense active, offensive, de l’épistémologie scientifique comme seule méthode de connaissance commune à tous les niveaux (…) ». Une action de fond, une lutte à grande échelle contre les croyances religieuses, est indispensable.

S’en prendre aux croyances plutôt qu’aux croyants.

Ce n’est qu’au prix de cette rupture avec certaines traditions laïques bien ancrées, douloureuse pour beaucoup, que l’on évitera de discriminer et de stigmatiser telle ou telle catégorie de population. Ce n’est qu’à ce prix que l’on évitera la prolifération des partisans de la terre plate et la perpétuation des massacres et des guerres de religions séculaires, qui ensanglantent encore la planète. Il faut s’en prendre fermement aux croyances, par nature invérifiables, pour éviter de devoir s’en prendre à leurs premières victimes, les croyants.

A l’opposé, la seule méthode d’acquisition des connaissances qui soit utilisable à large échelle, susceptible de faire consensus pour l’ensemble de l’humanité, est la méthode scientifique.

Ses critères de validité sont expliqués en profondeur dans « Contra religiones ». Face aux attaques directes et indirectes contre cette méthode, joyau de la pensée humaine malgré ses défauts et ses limites, celles-ci sont analysées et rejetées fermement.

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